Le parcours artistique autodidacte d'Ann de Saint-Âm commence il y a 40 ans aux musées d'Orsay, Louvre et Rodin. Les Nymphéas de Claude Monet et la série des statues de "l'âge mur" de Camille Claudel qui l'émeuvent aux larmes lui inspireront l'envie d'abord de peindre à l'huile des paysages imitant le style impressionniste puis de dessiner à la mine et au pastel des corps en mouvement.

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Après une très longue période d'inactivité artistique, Ann de Saint-Âm qui s'adonne à la danse contemporaine en tant qu'amateure depuis l'âge de 15 ans, forge son inspiration dans les chorégraphies des grandes pointures de la danse classique et contemporaine tels qu'Alvin Ailey, Pina Bausch, Carolyn Carlson, Maguy Marin, Angelin Preljocaj. La quête artistique d'Ann de Saint-Âm se situe dans l'énergie des émotions humaines que la danse prolonge et étire à son paroxysme avec puissance et légèreté.

La recherche de la vérité des lignes, des courbes, des formes n'est pas un but suffisant. Les œuvres d'Ann de Saint-Âm souvent en noir et blanc comme expression réduite au minimum, ce couple de non-couleurs qui ne limite pas le vaste territoire du dessin que la lumière et la pierre noire viennent infléchir, ne sont pas purement ornementales semblables à des lampes ou des tapis. Elles doivent avoir quelque chose à dire,

 

Tous les corps quel qu'ils soient, les attitudes, les mouvements, le regard, les pieds, les mains livrent une histoire et c'est cette histoire qu'elle raconte par le dessin. Chaque trait, contour, plein et vide, ombre et lumière, interpellent et appellent à une profondeur, une intensité émotionnelle chez le spectateur, un écho de soi empreint d'une fragilité parfois insoupçonnée. Le dessin est un art vivant compris de tous. L'unique beauté est celle de la vérité.

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